Introduction



La monnaie



Depuis l'Antiquité, la monnaie est un moyen d’échange entre les hommes.

Économiquement, la monnaie est un bien choisi par tous, elle doit avoir de la valeur pour tous les acteurs de l’échange. C’est un bien considéré comme rare et utile, elle est l’intermédiaire dans les toutes les transactions commerciales.

La monnaie a plusieurs formes : la monnaie fiduciaire, la monnaie scripturale et dernièrement, la monnaie électronique.
Dans le passé, la monnaie était marchandise. C'est un bien ayant une valeur intrinsèque comme par exemple du bétail ou des coquillages. C'était le premier type de monnaie fiduciaire utilisé.
La première monnaie métallique a été créée par le roi de Lydie, Crésus, en 687 avant J.-C. La monnaie métallique, constituée de pièces, dominera pendant toute cette période, avec notamment le Drachme pendant l'empire Grec, le Denier pendant l'empire Romain puis durant le Moyen-Âge, avec l'écu ou ducat. 
La monnaie papier, autrement appelée billets à ordre ou lettre de change, va apparaître pendant la Renaissance aux Pays-Bas et sera adoptée par la plupart des pays européens. Elle permettait une meilleure sûreté de leur bien aux marchands de l'époque. 
La monnaie scripturale, comme les chèques, a été crée en France par Napoléon III en 1865 mais son utilisation ne sera généralisée qu'en 1960. 
La carte de crédit apparaît en France en 1967. La monnaie scripturale représente la quasi-totalité de la masse monétaire soit 90 pour cent, très loin devant la monnaie fiduciaire.
Durant la dernière décennie, est apparue la monnaie électronique, parmi lesquelles nous pouvons citer, Paypal, Bitcoin, ou encore les "Miles" chez Air-France.


Voir annexe 1.

Histoire de l'Euro

Dès 1957, le Traité de Rome fixe comme objectif la création d'un marché commun pour les membres de la Communauté économique européenne (CEE); cette organisation est créée pour mener une intégration économique entre les pays, pour accroître le bien-être et la stabilité économique. 

En 1979, la création de l'ECU (European Currency Unit, l'unité de compte européenne), dans le cadre du Système Monétaire Européen, qui permet de regrouper les différentes monnaies utilisés dans la CEE : franc, livre sterling, deutschemark... 
Lors du Traité de Maastricht en 1992, la CEE est renommée : Union Européenne ( voir annexe 2 ). Elle prévoit la création d'une union économique et monétaire : la zone Euro ( voir annexe 3 ). L'UE est dotée d'une monnaie unique : l'euro. Les états membres sont censés répondre à des critères stricts tels qu’une faible inflation, ou des taux d'intérêt proche de la moyenne de l'UE. Lors de la signature du Traité de Maastricht, le Royaume-Uni et le Danemark ont ​​obtenu des options de retrait pour ne pas participer à l'union monétaire qui se traduirait par l'introduction de l'euro.
Instituées en 1999, les monnaies nationales des pays participants, formant alors la toute nouvelle zone euro, ont dès lors cessé d'exister indépendamment. L'euro est ainsi devenu le successeur de l'unité de compte européenne ECU.
Les billets et pièces pour les anciennes monnaies ont cependant continué à avoir cours légal jusqu'à ce que les billets et pièces en euro soient introduits le premier janvier 2002. La période de transition au cours de laquelle les anciens billets et les anciennes pièces ont été échangés contre billets et pièces en euro a duré environ deux mois, jusqu'au 28 février 2002.
La zone Euro s’est progressivement élargie avec l'entrée de nouveaux Etats dans l'Union Européenne comme la Slovénie en 2004, ou la Croatie en 2013.



Problématique

La création de l'Euro est-elle bénéfique pour les pays de la zone Euro ?

Plan
Dans un premier temps, nous étudierons les avantages de l'euro, puis nous aborderons les divers inconvénients qu'il peut apporter.

Quels sont les bénéfices de l'euro ?

A.) Pour l'Union Européenne 

Grâce à l'union monétaire des pays de la zone euro, l'Union Européenne dispose d'une plus grande influence sur l'économie mondiale. Aujourd'hui, l'euro est la deuxième devise internationale derrière le Dollar.

B.)  Pour l’État

L'inflation stable permet à l’État d'emprunter à plus bas prix qu'avec des monnaies différentes.
Le faible taux d’intérêt de la dette publique permet aux gouvernements de disposer de plus de fonds afin d’investir dans les services publics ou de réduire les impôts.
Les hauts taux d’inflation subits dans le passé (crise de 1929) ont creusé le fossé entre les populations et régions riches et les pauvres. Aujourd’hui, étant donné que nous bénéficions d’une inflation stable et basse, les populations les moins bien loties sont mieux protégées contre la baisse de leur pouvoir d’achat.
Avant le traité de Maastricht, des augmentations inattendues du prix de l’énergie ou des problèmes sur les marchés mondiaux des devises semaient le trouble dans les économies nationales. Aujourd'hui, grâce à sa taille et à sa force, l’économie de la zone euro résiste mieux aux chocs économiques que par le passé. 

C.) Pour les entreprises

L'inflation faible profite aussi aux entreprises: elle permet de maintenir des taux d’intérêt peu élevés. Grâce à cela, les entreprises peuvent emprunter à de meilleurs taux pour financer leurs investissements, comme acheter de nouveaux équipements ou intensifier les recherches d'innovation. Par conséquent, elles peuvent proposer d'avantage de nouveaux produits et services, et ainsi augmenter leur productivité. Une telle situation est synonyme de croissance et d’augmentation ainsi que d’amélioration des emplois.
Cela favorise aussi leurs investissements.
Le commerce entre les entreprises de différents États est facilitée grâce a la monnaie unique : les échanges au sein de la zone euro ont augmenté de 5% à 15%, et le commerce international de 3%. 
Les entreprises de la zone euro peuvent payer (et être payées) dans cette devise, ce qui réduit le risque de pertes causées par les fluctuations des devises mondiales.

D.) Pour les consommateurs

Les citoyens peuvent voyager dans les pays de la zone euro et faire des achats à l'étranger bien plus facilement que lorsqu'il y avait les différentes monnaies nationales, notamment aussi via l'espace Schengen. Par exemple, un voyageur qui visitait différents pays de l’Union Européenne pouvait perdre jusqu’à la moitié de son budget en frais de change. 
La comparaison des prix des biens et services selon les différents pays est elle aussi facilitée.
Les consommateurs peuvent faire des emprunts plus facilement et à moindre coût (baisse des taux hypothécaires...)
L'euro peut aussi s'échanger plus facilement en dehors des pays de l'Union Européenne, des analyses estiment qu'environ 20% des billets circulent hors de la zone euro.

Quels sont les inconvénients de l'euro ?



A.) Pour l'État


Même si la monnaie unique a crée des effets bénéfiques et a facilité les échanges commerciaux entre les pays de la zone Euro, elle n’a pas pour autant accéléré le développement entre ses pays. Si un de ces états de la zone Euro est en crise et qu’un autre pays utilisant l’euro est confronté à des problèmes, la crise va se propager dû à l’utilisation de la même monnaie et peut créer une crise européenne. Ceci est un danger parmi tant d’autres.

La Banque Centrale Européenne ( voir annexe 4 ) est responsable de la politique monétaire européenne. Un des problèmes majeurs de l’euro est d’imposer une même politique monétaire aux pays européens ayant des politiques trop différentes. Prenons comme exemple la situation de l’Espagne en 2000 qui a eu un excédent budgétaire; c'est-à-dire une situation où un organisme à but non lucratif a des recettes supérieur à ces dépenses. Le Krach, en Espagne, est une situation d’effondrement brutal des valeurs mobilières sur un marché financier,  qui a suivi a été provoqué par l'euro. Cela montre la dangerosité de l'euro pour les états. Si les pays avaient une politique monétaire indépendante, il y aurait eu une limitation du Krach.



B.) Pour les entreprises

A cause de la surévaluation de l'euro, il y a une accentuation des délocalisations des entreprises européennes vers d'autres pays, surtout dans les états de l'Asie de l'Est,  autre que ceux de l'Union Européenne comme par exemple la Chine, la Thaïlande ou encore le Bangladesh. Les entreprises délocalisent  de nombreuses usines tel qu'Airbus, une des plus grandes entreprises de l'Europe, qui déplace quelques usines aux États-Unis.
Les prix à l’importation ont augmenté fortement par rapport à 2012 en Europe. Cette hausse de prix affecte surtout les entreprises qui utilisent les produits bruts avec 10,3% (hausse du prix), mais aussi les équipements industriels 2,4% et les équipements agricoles 2,8%.
Les entreprises de la zone Euro ont aussi plus de mal à exporter que celles des États-Unis car l'euro est une des monnaies a la plus forte valeur. Pour un produit totalement égal, une entreprise chinoise préférera l'acheter à une entreprise américaine qu'à une entreprise de la zone euro et inversement.



C.) Pour les citoyens

Pour les citoyens, le désavantage d'avoir comme monnaie l'euro est l'inflation des prix. Depuis plusieurs années, les prix ont fortement augmentés; cela a entraîné la baisse du pouvoir d'achat. Cette baisse est une rupture avec les dix années précédentes où le pouvoir était en hausse. Les citoyens réduisent leurs achats ou la qualité des produits dans l'alimentation et la santé à cause de la baisse du pouvoir d'achat. Les loisirs ne sont pas épargnés non plus.

Conclusion

La création de la monnaie unique a été bénéfique pour les pays de la zone Euro, tout en créant un certain nombre d'inconvénients. La valeur trop élevée (1€ = 1.35$ en janvier 2014), ou encore l'augmentation des prix des marchandises importées a pu intimider le Royaume-Uni ou le Danemark pour entrer dans la zone Euro, mais ces difficultés sont mineurs comparés aux avantages. La preuve est qu'aujourd'hui, les pays européens ne faisant pas partie de l'Union Européenne continuent de poster des candidatures pour devenir membre, car ils veulent profiter des avantages de la Zone Euro. 
Les dernières crises ont mis l'euro à rude épreuve, notamment avec la crise de la dette Grecque en 2010 ou celle de l'Espagne en 2012. Toutefois la Banque centrale Européenne a réussi à rétablir la situation, non sans quelques accrocs : Angela Merkel, chancelière allemande, a voulu exclure la Grèce de l'Union Européenne.
L'euro a su résister, mais le saura-t-il  pour les prochaines crises à venir ?

Dossier annexe 1 : monnaie.
















Le cauri, première monnaie fiduciaire
















Un créséide, première monnaie métallique 













Drachmes grecques











Deniers romains














Écus de Louis XII


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Billet à ordre lyonnais


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Ancien chèque


http://www.sixtblog.fr/wp-content/uploads/2012/04/carte-bleue.jpeg

 Carte bleue











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